Le bébé, un agent d’intégration à la parentalité ?

Paru dans la revue Spirale, vol. 98, no. 2, 2021, pp. 93-102.

Aux éditions ÉRÈS.

Donald Woods Winnicott a particulièrement œuvré afin de faire reconnaître l’importance des liens relationnels et émotionnels entre le bébé et son environnement, notamment en développant différents concepts qui ont fait trace dans l’histoire de l’éducation et des soins dans la petite enfance (tels le holding, le handling, la présentation de l’objet, la préoccupation maternelle primaire, la mère suffisamment bonne, etc.). Certains de ces concepts ont pu apporter des contributions majeures aux conceptions de la psychothérapie et de la psychanalyse, tels les objets et phénomènes transitionnels, la place du jeu et de la créativité, l’émergence de la capacité de sollicitude, ses développements sur la haine, l’agressivité et la tendance antisociale, les notions de vrai et faux self, ou encore la crainte de l’effondrement, pour n’en citer que quelques-uns.

Un concept reste pour autant passablement oublié : l’intégration. Je propose de revenir sur cette notion d’intégration dans l’œuvre de Winnicott, afin d’en souligner la place centrale dans sa conception du développement psychoaffectif du bébé, mais aussi du développement de la parentalité, au fil de la rencontre entre parent et enfant.

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https://www.cairn.info/revue-spirale-2021-2-page-93.htm

Plan de l’article

  1. L’intégration, une tendance innée du bébé
  2. L’intégration dans l’œuvre de Winnicott
  3. L’intégration familiale
  4. L’intégration à la parentalité
  5. L’intégration au groupe et à la société

Résumé

Le concept d’intégration, développé par Winnicott, reste peu considéré dans l’analyse de ses travaux. En reprenant les différentes élaborations du pédiatre et psychanalyste anglais à propos de ce concept central dans le développement de l’enfant, l’auteur souligne la place d’agent que peut posséder le bébé dans l’émergence de la parentalité.